Lussekatter

On fête la Sainte-Lucie avec un peu d’avance et beaucoup de petites brioches ssssssssssssssucculentes!

Encore une recette suédoise où, dans le long hiver scandinave, on célèbre la lumière avec importance. Recette traditionnelle, donc, qui apporte un peu de soleil safran dans les cuisines!

Ingrédients:

350g de farine
50g de beurre ramolli
15 cl de lait
50 g de sucre
1 pincée de sel
1 œuf
2 cuillères à café de safran (bien sûr, j’utilise du « safran des Indes » (curcuma), pas celui issu des stigmates du crocus à prix d’ « Or… rouge »)
et… entorse impardonnable, je remplace la levure de boulanger et ses heures de pétrissage et levage, par un sachet de levure chimique! Hou la vilaine impatiente!

Pour la décoration:
quelques raisins secs
1 jaune d’œuf pour dorer

Réalisation:
Mélanger les ingrédients dans l’ordre, en passant la fastidieuse étape de la dissolution de la levure fraîche dans le lait tiède et l’interminable attente pour que la pâte double de volume… puisqu’on a notre copine Alsa!


Séparer la pâte en petites boules (normalement, une vingtaine pour ces proportions, mais nous on a fait des bébés Lussekatter, et on en a fait plus). Puis former des serpents (ça, on sait bien faire, par ici!) Former un S et placer un raisin dans chaque spirale).

Badigeonner de jaune d’œuf battu dans un peu de lait. Passer au four 200°C une dizaine de minutes.

Dévorer sans modération!… autant de succès chez les pitchouns que chez les grands dadais!


Un peu d’histoire:

A l’origine, le Lussekatt n’a rien à voir avec Sainte-Lucie, le nom de cette pâtisserie venant de Lucifer. D’après une légende de l’Allemagne du XVIIe siècle, le diable, déguisé en chat (Katt en suédois), frappait les enfants pendant que Jésus partageait des petits pains avec les enfants sages. Pour éloigner le diable qui craignait la lumière, Jésus eut l’idée de colorer ses petits pains avec du safran. Désormais lumineux, ils effrayèrent ainsi le chat. À la fin du XVIIe siècle, la tradition du Lussekatt arriva en Suède où il était préparé et mangé dans les familles les plus fortunées. Il faut attendre le XIXe siècle, alors que l’on commence à célébrer la Sainte-Lucie, pour voir la tradition du Lussekatt se répandre dans tout le pays.

Un peu de tradition:

La Suède célèbre Sainte-Lucie le 13 décembre, en une sorte de « fête de la lumière », dont Lucie est considérée comme la représentante (du latin, lux, la lumière). Sous ces latitudes septentrionales, le 13 décembre, qui correspond à l’ancien solstice d’hiver en calendrier julien, est surtout le jour du retour progressif de la lumière après des mois d’obscurité quotidienne. La date est aussi celle de la Sainte-Lucie, martyre sicilienne du IIIe siècle, dont l’histoire se serait confondue avec une légende du Värmland (province de l’ouest de la Suède), où l’on raconte qu’une jeune femme mystérieuse parcourut tout le lac dans un grand bateau chargé de vivres qu’elle distribua à tous les habitants qui mouraient de faim.
Spécifique au royaume scandinave, la fête de la Sainte-Lucie est y est autant célébrée  que Noël ou la Saint-Jean. Le moment se partage en famille, avec ses collègues ou ses voisins, c’est l’occasion de se réunir dans les lieux publics, les écoles, les entreprises, mais aussi les hôpitaux.
Des jeunes filles défilent dans les rues, portant des couronnes lumineuses. Vêtues de robes blanches, ceintures rouges, et accompagnées d’enfants d’honneur, les Lucie symboliques distribuent café et petits pains au safran, parfois aussi un vin épicé appelé Glögg, tandis que l’assemblée entonne des refrains traditionnels. Le soir, les Lucie défilent dans les rues en chantant le traditionnel Sankta Lucia, accompagnées de garçons coiffés de chapeaux pointus parsemés d’étoiles dorées.


 

 

 

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