Au secours!

Dans la série: que fait nounoulau le samedi?

Elle s’entraîne à donner la fessée au poupon en vue des activités de la semaine? Ou alors, elle fait un brin de sieste sur le béton (épuisée par lesdites activités)?

Non!

Elle suit un stage de Sauvetage Secourisme au Travail avec le service de Formation Professionnelle Continue ÉCLIPSE (en collaboration avec l’association ARDEPAMF13).

En compagnie de la joyeuse équipe d’assistantes maternelles de l’association « Les Poussins » de Miramas et sous la houlette de Marie Da Silva (CFMS 13), une formatrice compétente et avenante, j’ai ramé pour me remémorer les gestes salvateurs appris il y a déjà plusieurs années!
J’avais beau avoir ma petite carte SST estampillée par les pompiers de Lyon au fond de mon sac à langer, justement, elle était bien au fond! Sous des couches de couches et de lingettes, de hochets, de biscuits et d’éosine, sous des années de vie tranquille et de bobologie superficielle! Elle était presque aux oubliettes, la carte verte, et la mémoire des gestes efficaces et des réflexes de survie était repliée avec elle. Heureusement, notre quotidien ne nous confronte pas aux situations d’urgence en permanence, mais cela contribue aussi à la rapidité avec laquelle notre cerveau évacue les apprentissages dont il ne se sert pas régulièrement.

Heureusement, Marie nous a remis les idées en place, avec un professionnalisme consommé, elle a su nous faire notre piqûre de rappel sans trop de douleur, corrigeant nos erreurs sans que jamais cela ne ressemble à une critique, mais plutôt nous guidant toujours vers une amélioration et une prise de conscience perpétuelle : bienvenue dans le monde du secourisme, bye-bye les Bisounours!

Nous avons donc vu (et revu et rerevu) le rôle du sauveteur secouriste, au travail ou dans la rue, en tant que citoyen concerné. A la fois théorique et pratique, cet enseignement était bénéfique.
Tout s’est passé dans une ambiance de franche camaraderie et les plaisanteries allaient bon train… mais je crois que c’était une façon d’évacuer l’angoisse engendrée par le contenu de nos apprentissages!
Il serait trop lourd, trop éprouvant, sans quelques fous-rires salvateurs, quelques situations rendues saugrenues quand il fallait mimer les cas concrets. Trop dur de parler d’étouffement, de plaies et de brûlures ou utiliser le mot « victime » à tout bout de champ, ou pire encore d’assister à la vidéo d’une noyade en direct pour illustrer le gasp (faux mouvement respiratoire, réflexe du cerveau qui peut induire le sauveteur en erreur).  Pendant quelques minutes, qui paraissent une éternité, on se dit qu’on n’ira plus jamais à la mer, ni à la piscine, ni même dans une baignoire…

Je ne vais pas refaire la formation dans cet article, ô combien complète et efficace (merci Marie et l’INRS!), car je ne suis pas formatrice et je ne voudrais pas énoncer des définitions sans les explications et les démonstrations qui vont avec. Mais  je rappelle les mots clefs qui ont martelé nos samedis secouristes : protéger (le secouriste doit identifier, sans s’exposer lui-même, les dangers persistants qui menacent la victime et les autres), examiner (rechercher les signes qui indiquent que la vie de la victime est menacée), alerter (ou faire alerter les secours avec un message clair et précis); secourir, dans la mesure du possible, avec les gestes autorisés (sans se la jouer Mac Gyver, quand même!).

Nous avons ainsi passé en revue les gestes qui sauvent en cas de plaie abondante, d’étouffement, de brûlure, de malaise, de perte de conscience, d’arrêt respiratoire, de crise cardiaque. Nous avons revu les techniques de Heimlich, du massage cardiaque, du bouche à bouche, ou même encore d’utilisation d’un défibrillateur. Tout cela, sur des victimes consentantes qui jouaient très bien leur rôle, mais aussi sur des mannequins (les pauvres, manchots et cul-de-jatte, nous avions peu de chance de les sauver!) ou encore (et là, il ne faut pas flancher) sur un modèle réduit d’enfant et de poupon.

Je crois que les piqûres de rappel de stages réguliers sont absolument nécessaires pour effectuer les bons gestes au bon moment, au cas où… espérons-le le plus rarement possible, nous serions confrontés à ce genre de situation. Cela permet aussi de retrouver une bonne ambiance de groupe, les stages de formation d’assistantes maternelles étant toujours fondés sur le volontariat, l’état d’esprit de ce genre de rencontres est toujours très enjoué et porteur de rapports humains enrichissants.
Bravo à notre formatrice pour sa patience et sa bonne humeur, il en fallait pour pour amortir nos multiples questions, nos doutes, nos digressions et notre progression!




 

17 comments on “Au secours!

  1. Bonjour
    C’est super!! merci beaucoup pour tout .Marie s’est régalée et a bien profité de votre bonne humeur et elle est revenue enchantée.
    Encore merci et à Bientôt.
    Francine APY
    0491448610

    • Merci pour ce commentaire.
      Certes la formation s’est passée dans la bonne humeur, c’est ce qui ressort dans cet article, mais nous avons aussi su faire preuve de sérieux et d’application… enfin, pour ma part, j’étais stressée et je n’en menais pas large au moment des cas concrets! Nous sommes toutes ressorties de cette expérience avec l’idée de se recycler tous les ans!

  2. Merci nounoulau pour votre témoignage et votre humour pour le relater.
    J’espère qu’un maximum d’assistantes maternelles vont le lire et que ceci leur donnera envie de suivre la même expérience et de s’inscrire auprès de l’ARDEPAMF.13.

    • Merci pour avoir partagé ce lien… et pour toutes les infos utiles que vous diffusez! (désolée si parfois je vous ennuie avec mes questions et mes réactions intempestives!). L’humour fait passer bien des messages, je l’espère!

  3. Elle est géniale cette Marie !
    Elle a été notre formatrice en novembre 2012 et nous espérons qu’en novembre 2013 Marie sera encore des notres pour la piqûre de rappel !!
    (pas le vaccin non le SST) lol

    Le SST : très important tout en gardant l’espoir que tout se passe bien !!

  4. Bonsoir,

    Félicitations à vous toutes.

    L’action de l’ARDEPAMF.13 autour des gestes qui sauvent a débuté en 2007. Chaque année nous incitons les adhérents à se former, à faire le recyclage et je suis heureuse que notre action fasse bouger les choses.

    Bonne soirée

    Pascale PRATI
    Secrétaire ARDEPAMF.13
    Co-Déléguée Marseille 8/9

  5. Quel blog formidable!!!
    Un grand merci à toutes vraiment!
    J’ai toujours été superbement accueilli par les « assmat »

    Associer sérieux ,apprentissage et bonne humeur font de moi une formatrice comblée..

    PS: Merci à Sylvie pour son gâteau maison succulent!
    Alors mesdames, je vous dis à bientôt pour votre recyclage et …à vos fourneaux ;)

    Bises à toutes Marie.

  6. Quel blog formidable!
    Un grand merci à toutes vraiment!
    J’ai toujours été superbement accueilli par les « assmat »
    Associer sérieux, apprentissage et bonne humeur font de moi une formatrice comblée…
    PS: Merci à Sylvie pour son gâteau maison succulent!
    Alors mesdames, je vous dis à bientôt pour votre recyclage et …à vos fourneaux ;)

    Bises à toutes Marie.

  7. Pardon petite erreur pour le gâteau c’est celui de « Sandra » .
    C’est l’occasion de passer le bonjour à Sylvie (je me souviens bien de vous et de votre accent ;) )

  8. Petit message à Marie, par l’intermédiaire du blog de Laurie, hum ! désolée et merci à la fois de me le permettre…

    J’espère bien, Marie, que vous vous souvenez de moi … et de Nicole aussi !! Avez-vous modifié les diapos du stage SST ? nous les avions plus qu’analysées et trouvions même des pièges, là, où il n’y en avait pas !! En tout cas, cela reste un très bon souvenir pour nous.

    … Mon accent ?!? vous êtes sure ? j’ai un accent ?? …
    … et bien, mais, je suis née en Provence alors j’ai l’accent pointu !!! lol

    Au plaisir de vous retrouver en novembre 2013…
    hum! plaisir partagé ? lol

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