Chez nounoulau, on aime bien pousser le réalisme jusqu’au bout, quand on raconte des histoires et des contes de fées aux petits enfants.
Alors, pour l’histoire des « Petits cochons et du grand méchant loup », on a investi dans une vraie cabane, on a même invité Alice aux Pays des Merveilles pour aider à l’entretien, et on a joué les petits cochons qui vivaient joyeusement et dans une grande insouciance!
Été comme hiver, ils s’amusaient, ils jouaient, ils chantaient…
… se croyant bien à l’abri dans leur petite maison de bois…
Mais le grand méchant loup est arrivé (après avoir piqué la panoplie du Petit Chaperon Rouge), il a soufflé, soufflé, soufflé, et la maison s’est envolée!
Comme vous voyez, on ne lésine pas sur les moyens pour illustrer la morale des contes d e fées, par ici !
Un peu d’histoire d’histoires…
« Les Trois Petits Cochons » est un conte anonyme du folklore anglo-saxon (« Three Little Pigs ») datant du XVIIIe siècle, mais que son origine peut remonter plus loin.
Une des premières versions imprimée « Trois Petits Cochons » se trouve dans « Nursery Rhymes and Nursery Tales » de James Orchard Halliwell-Phillips (1843).
L’adaptation édulcorée (où personne n’est mangé) en dessin animé faite par les studios Disney en 1933 contribue aussi à la popularité de ce conte.
En France, cinquante et une versions de ce conte sont répertoriées dans « Le conte populaire français, catalogue raisonné des contes » de Paul Delarue et Marie-Louise Ténèze.
Version originale… sans édulcorant!
Les trois petits cochons veulent vivre leur vie et quittent leur mère pour tenter leur chance dans le monde.
Le premier petit cochon se construit rapidement une maison de paille, empruntée à un fermier. Le deuxième petit cochon se construit une maison faite de fagots de bois, qui est plus solide que celle de paille, mais uniquement en apparence. Le troisième petit cochon quant à lui se construit une maison de briques et de ciment, qui demande du temps et des efforts.
Le loup parvient à détruire les maisons des deux premiers petits cochons en soufflant dessus (ou en pétant selon diverses versions populaires françaises !) et à les dévorer.
Par contre, il est impuissant contre celle du troisième petit cochon.
Afin d’attirer le petit cochon hors de sa maison, il lui donne alors rendez-vous le lendemain matin, sous prétexte de l’accompagner jusqu’à un champ de beaux navets. Mais le petit cochon se lève plus tôt pour les ramasser. Quand le loup frapp e à sa porte, les navets sont déjà cuits.
La même scène se déroule le lendemain, mais il s’agit, cette fois, de pommes.
Le loup lui propose enfin de l’accompagner à la foire du village. Le petit cochon s’y rend plus tôt, se cache dans une baratte et dévale la pente devant le loup effrayé qui s’enfuit.
De retour devant la maison, le loup, fou furieux, grimpe sur le toit, passe par la cheminée et tombe dans la marmite d’eau bouillante.
Le petit cochon mange alors le loup (sic!), et mène sa propre vie, tranquillement.
Interprétations…
L’interprétation la plus évidente de ce conte est celle de la capacité d’anticipation et le courage dans l’adversité (ici symbolisée par le loup).
Celui qui se contente de se préparer comme les deux premiers petits cochons se fera détruire par les vicissitudes de la vie. Celui qui se construit une base solide peut faire face aux aléa.
C’est aussi, selon Bettelheim dans « Psychanalyse des contes de Fées » , une façon de dire aux enfants qu’on ne peut pas toujours dans la vie agir selon le principe de plaisir mais qu’il faut se soumettre aussi au principe de réalité quand la vie l’impose.
Illustrations :
Brooke, Leslie, illustrator. The Golden Goose Book. London: Frederick Warne, 1905.
Quel souffle !! Elle est vraiment impressionnante cette NounouLau !! Bravo !
Oui, moi je dis qu’elle ne recule devant aucun sacrifice!
J’adore les illustrations – je parle de tes photos- surtout la dernière.
Merci! Tu as vu, on se met en quatre pour ces petits!