Sport et motricité (2)

Deuxième partie de la formation « Éveil sportif et motricité », axée sur la période 2-4 ans, plus fournie car elle concerne les capacités de l’enfant… qui sont plus grandes plus il grandit!

Si on prévoit une séance d’éveil corporel et sensoriel, il faut bien définir ses objectifs et avoir en tête qu’on veut, non pas faire des singes savants, mais permettre à l’enfant d’apprendre, d’exercer sa motricité, de favoriser la prise de conscience de son corps dans l’espace, de le rendre autonome et curieux. Certains repères peuvent nous aider pour construire une séance: développer la motricité fondamentale (posture, équilibre, déplacement), ou les habilités motrices (repères spatio-temporels et corporels, psychomotricité fine) ou développer les facteurs de communication.

Nos formatrices nous ont fait un petit rappel de notions de base importantes: les étapes du développement de l’enfant sont à peu près les mêmes pour tous mais ne suivent pas le même rythme. Les ressources dont dispose l’enfant pour évoluer dépendent de trois domaines inséparables : l’affectivité, la motricité, la physiologie. Il faut imaginer que le cerveau de l’enfant élabore des « programmes » moteurs, résultats de ses expériences, les connexions neuronales se font au cours de ces expériences qui enrichissent ces programmes au fil du temps. L’enfant utilise toujours ce qu’il sait déjà pour progresser en élargissant son champ de connaissances. Chaque nouvelle expérience est intégrée à son capital pour composer une nouvelle habilité. Le développement moteur est un processus de construction de nouveaux programmes. L’enfant apprend à se repérer dans l’espace en utilisant tout ce qui l’entoure. Grâce à des déplacements de plus en plus élaborés, il va prendre conscience de son environnement, de ses limites et cela va l’aider à se structurer et à comprendre son propre corps. Si on propose à l’enfant des possibilités d’actions motrices diversifiées dans un milieu varié et incitateur, cela favorise ses acquisitions motrices mais aussi affectives et physiologiques.

Comme à leur habitude, nos formatrices nous ont placées dans le rôle de l’enfant pour nous proposer différents types d’activités. Une joyeuse partie de rigolade, tout en découvrant le point de vue de l’enfant et analysant le rôle de l’adulte dans une séance de motricité.
Pour élaborer une séance, il vaut mieux prévoir trois parties : une mise en activité (comptines, danses, imitations d’animaux…), un corps de séance (parcours moteu
rs, ateliers, jeux), et un retour au calme (relaxation, musique douce, foulards…).

Les objectifs de l’adulte doivent être différents en fonction du développement psychomoteur de l’enfant.

Les 2/3 ans
On doit permettre à l’enfant d’exercer sa motricité pour elle-même, lui faciliter la prise de conscience de son corps dans l’espace, la recherche de l’autonomie, le plaisir de la socialisation et  participer à l’acquisition de premiers savoirs (couleurs, formes, orientation).

Les 4/5 ans
On peut développer le jeu collectif, le respect de règles pour des jeux présportifs de collaboration, prise de risque (escalade, sauts), maîtrise de la respiration.

Exemples de jeux de lancer
ballon et panier ou corde réglable en hauteur, balle et objets pendus, chambouletout, palets sur des zones, sacs lestés et cerceaux, ballon et caisse, en délimit
ant différentes zones de lancer au sol.

Exemples de jeux de sauts
sauts de différents points de départ (caisse, banc, plot, tapis), par-dessus un obstacle, avec une cible, loin ou près, en hauteur pour attraper un objet pendu (toujours en sécurité pour préserver le squelette encore fragile).

Exemples de jeux d’opposition
Attraper des pinces à linge dans le dos d’un partenaire, attraper un coussin. Toujours penser à favoriser l’imaginaire (le coussin est un œuf défendu par une poule contre le renard).

Exemples de jeux corporels
dessiner des formes dans le dos et faire passer le message, jeux avec des foulards, des rubans de GRS, des balles à picots, des plumes, des bulles. Nous en avons profité pour fabriquer quelques drôles de balles avec des ballons de baudruche et de la farine et des bâtons de GRS avec des roseaux et des rubans colorés! Sportives et créatives, les collègues!

Une pédagogie adaptée

Le rôle de l’adulte est d’organiser (prévoir objectif, matériel et temps), animer la séance, analyser (autoévaluation) pour progresser entre les séances.

Il faut proposer des objectifs à l’enfant, des situations qui lui posent problème afin d’aiguiser son intérêt. Les consignes doivent être claires et courtes car son attention est sur-exclusive. Il faut respecter les étapes du développement psychomoteur de l’enfant en veillant à sa sécurité affective, tout en faisant la part belle à la créativité et au plaisir. Lors de la séance l’adulte est incitateur, il observe, encourage, motive, valorise, il anime et conseille sans jamais obliger. Il sait s’effacer pour laisser libre cours à l’éveil de l’enfant, mais doit pouvoir répondre rapidement en cas de besoin.

Cet article est un résumé vraiment succinct de tout ce que nous avons appris pendant cette formation. J’ai essayé de tracer les grandes lignes et de relever les conseils les plus efficaces afin de les partager, ainsi que mon enthousiasme!

Nous avons terminé le stage par une séance de massage pour les petits, avec des consignes toujours très imagées (faire le coiffeur, la maman chat, le pas de l’ours, le patineur, la cuillère de Nutella!), un vrai bonheur!


10 comments on “Sport et motricité (2)

    • Oui, il faut qu’on s’organise des séances au parc afin de mettre en commun : certaines pour surveiller les bébés, d’autres pour superviser les drôles de jeux que j’ai découverts avec les « grands »! On va vraiment s’amuser!!!

  1. merci pour les photos et tu as fais un résumé super sur la formation .je me languis de faire l’autre formation avec toi on va bien rire !!!!!!!!!!!!!de gros bisous a bientot

    • Merci du compliment! J’ai essayé de condenser au maximum, c’était tellement riche et tellement joyeux! Moi aussi j’ai hâte de vous retrouver pour les contes!

    • Oui, je pense que ça dépend vraiment du talent des formatrices! Là, il y avait la bonne dose de pratique et de théorie, sans compter l’originalité et la gaieté! Recette réussie!

  2. Chouette formation.
    Bravo
    on apprend à tout age… et ça fait du bien de se retrouver entre collègues aussi.
    Je suis certaine que tu t’es bien amusée également.

    • Oh que oui! Apprendre en s’amusant… c’est bien ce qu’on nous demande de faire avec nos petits? Eh bien ça marche aussi sur les grandes! C’était excellent!

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