Une couronne de Noël joyeuse, pas trop encombrante et qui servira de toise nostalgique d’année en année? La couronne de petites mains!

Je me suis inspirée pour cela de diverses idées présentées sur le net, où on découpait le gabarit des mains des enfants dans du papier multicolore.
Pour notre part, nous allons corser l’affaire en produisant des empreintes à la peinture: plus de bazar, plus de manipulations, plus de patience, mais qu’est-ce qu’on s’amuse!

Matériel:
des feuilles de papier banal, de la peinture rouge et verte, des paillettes dorées, des ciseaux, de la colle, une plastifieuse (en option), du carton, un cuter, de la peinture dorée (en option).

Réalisation:
Verser la gouache dans des récipients plats et tremper la main dedans, patouiller puis faire des empreintes à la pelle! Pour les plus petits, peindre la main au pinceau et bien viser! Laisser sécher, saupoudrer de paillettes. Plastifier pour plus de solidité puis… l’amusement est terminé, nounoulau passe à l’action avec ses ciseaux pour découper toutes les mains! Je vous épargne la photo des ampoules aux miennes, de mains!

Colorer du carton en doré (facultatif, car on ne le verra plus, mais j’aime bien que l’envers soit joli aussi) et découper des couronnes (je me suis servie d’assiettes à dessert et de bols pour les gabarits) puis coller les petites mains plastifiées en alternant les couleurs.

Un petit nœud (je n’avais plus de ruban, j’ai pris des cure-pipes) pour la touche finale, un brin de bolduc pour pendre le tout et voilà de jolies couronnes manuelles pour orner l’entrée de la maison…

Mais au fait, pourquoi orner le porche d’une couronn e?

Un peu d’histoire: les origines de la Couronne de Noël, ou plus précisément la couronne de l’Avent.

La Couronne de l’Avent a été inventée par le pasteur luthérien Johann Heinrich Wichern (1808-1881). Éducateur et théologien de Hambourg, il avait recueilli des enfants très pauvres dans  une vieille ferme et il s’occupait d’eux comme dans un orphelinat. Comme, pendant le temps de l’Avent, ils lui demandaient tout le temps quand Noël allait enfin arriver, il fabriqua une couronne de bois, avec dix-neuf petits cierges rouges et quatre grands cierges blancs. Chaque matin, un petit cierge de plus était allumé et, à chaque dimanche d’Avent, un grand cierge, pour figurer un décompte tangible pour les enfants.
La coutume n’a retenu que les quatre grands. La couronne de l’Avent représente les quatre semaines avant Noël. Elle sert en quelque sorte de compte à rebours. La première bougie est donc allumée le premier dimanche de l’Avent (« avent » vient du latin « adventus », qui signifie « venue », « arrivée », à ne pas confondre avec « avant » qui vient du bas latin « ab ante »).
Cette tradition qui nous vient d’Allemagne s’est ensuite répandue dans les pays scandinaves avant de gagner l’Amérique du Nord et une bonne partie de l’Europe au XXe siècle. La couronne de Noël pouvait alors être suspendue au plafond, servant ainsi de luminaire, ou déposée sur une table.
D’après des coutumes scandinaves, on a déduit que les Germains de l’Antiquité connaissaient déjà la coutume d’une telle couronne de lumière. Pour imiter peut-être le jour qui ne cessait de décroître, on allumait quatre cierges, puis trois, puis deux, puis un. Au solstice d’hiver, on célébrait alors la renaissance de la lumière (tiens tiens, ça nous rappelle une certaine Lucie!).
Il existe des interprétations différentes sur la symbolique de la couronne de l’Avent. On pense au monde et aux quatre points cardinaux. Le cercle symbolise également l’éternité, le symbole du temps qui ne s’arrêtera jamais. Le vert symbolise la vie, et les cierges la lumière qui vient et éclairera le monde dans la nuit de Noël.

Bon, chez nounoulau, on ne va pas s’amuser avec les bougies, mais je trouve toujours intéressant de savoir pourquoi on a suivi une tradition, même pour s’amuser avec les pitchounets. Après tout, c’est ainsi que se transmet une certaine forme de culture, où l’histoire et la légende se mêlent.