2000 avant JC, les Celtes, qui ont un calendrier basé sur les cycles lunaires, associent à chaque mois lunaire un arbre : l’épicéa, l’arbre de l’enfantement, devient naturellement celui du 24 décembre puisqu’on considère ce jour comme la renaissance du soleil.
Pour le rite païen du solstice d’hiver, cet arbre, symbole de vie, est donc décoré avec des fruits, des fleurs et du blé, qu’on embrase parfois afin d’écarter les ténèbres du jour le plus court de l’année.

En 354, l’Église institue la célébration de la naissance du Christ le même jour, pour rivaliser avec cette fête païenne. Initialement la célébration de Noël se résumait à la messe de la nativité.

C’est au XII^ème siècle que la tradition du sapin apparaît en Europe, plus précisément en Alsace (grâce à une légende de St Boniface qui, en abattant un chêne pour montrer aux druides que ce n’était pas un arbre sacré, trouva miraculeux qu’un petit sapin fût épargné par la chute d’un tel géant de la forêt).
Les décorations sont alors composées de pommes, de confiseries et de petits gâteaux. A cette même époque, l’étoile au sommet de l’arbre, symbole de l’étoile de Bethleem qui a guidé les rois Mages, commence à se répandre.

En 1560, au moment de la Réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin de Noël, arbre qui symbolise le paradis d’Adam et Ève et la connaissance du bien et du mal. La tradition du sapin de Noël se répand dans les pays d’Europe Protestante, en Allemagne et en Scandinavie.

A l’époque l’église considère l’arbre de Noël comme une pratique païenne. Pourtant, il conquiert peu à peu les communes d’Allemagne du nord et les grandes villes et finit par occuper une place de choix dans les églises des deux religions.

Au XVII^ème et XVIII^ème siècle apparaissent les premiers sapins illuminés. On utilise des coquilles de noix remplies d’huile à la surface desquelles flottent des mèches ou, décoration beaucoup plus coûteuse, des chandelles souples nouées autour des branches.

C’est au XIX^ème siècle que la tradition du sapin de Noël prend véritablement son essor. En France, l’arbre de Noël est introduit à Versailles par la femme de Louis XV. Cette tradition se généralise après la guerre de 1870 dans tout le pays: les émigrés d’Alsace-Lorraine la font largement connaître aux Français. A la fin du XIXe siècle tout le pays l’a adoptée.
C’est à partir de 1880 qu’on peut voir les premières décorations avec des ampoules électriques aux États-Unis.  Mais c’est un luxe rare car le prix d’une guirlande représente un salaire hebdomadaire moyen.

La boule de Noël pour sa part, voit le jour en Moselle : traditionnellement, on accrochait des pommes au sapin, mais en 1858, l’hiver fut si rigoureux qu’il n’y eut plus de pommes. Un artisan verrier eut l’idée de créer des boules représentant une pomme et d’autres fruits en verre.

Jusque dans les années 1950, l’Allemagne et les pays d’Europe de l’est restent les champions de la production des ornements de sapin. Les artisans travaillent de nombreux matériaux comme le verre soufflé, filé, moulé, le métal, la cire et le bois.  Ils ont l’apanage de fabuleux marchés de Noël réputés dans toute l’Europe.

La tradition a tellement de succès qu’elle se répand partout et devient un commerce florissant. Au XXI^ème siècle, on voit fleurir les petites cabanes en bois des marchés de Noël sur les places de quasi toutes les villes et les grandes surfaces prennent le relais transformant la magie de Noël en vastes opérations commerciales.

Mais pour nounoulau, c’est surtout une idée de balade, un joyeux prétexte pour aller illuminer le regard des petits lutins, bien au chaud dans des allées féériques et clignotantes, au milieu des étoiles, des boules multicolores, des guirlandes lumineuses, dont nous connaissons maintenant l’origine !

(Ah ! Ça vous laisse pantois un article aussi sérieux de la part de nounoulau, hein ?)