J’ai pour habitude de donner le biberon aux petits que j’accueille en les plaçant face à moi, dans un transat ou une poussette, et non dans mes bras (la plupart du temps). C’est un principe tout à fait personnel. Je fais cela dans un but bien précis et pour plusieurs raisons.
Tout d’abord pour créer une différence entre nounou et maman au moment du repas qui est un moment particulier dans la relation mère-enfant, intime et câlin, qui va au-delà du simple nourrissage et dans lequel je ne veux pas m’immiscer (nous faisons des câlins à d’autres moments chez nounoulau.)
La deuxième raison est que c’est plus pratique quand je dois donner plusieurs repas en même temps, cela permet de répondre presque instantanément à la demande et d’éviter les : « ouinininins ! » impatients.
La troisième raison est que cela pousse les enfants à avoir envie de tenir le biberon eux-mêmes, je les y incite très souvent, posant leur petites mains sur le flacon (sans bisphénol A cela va de soi !) dès qu’ils en ont la force. Cela les rend autonomes face à leur envie de manger, ou de ne plus manger, de déguster, de siroter ou d’engloutir, à leur rythme.
On pourrait penser que nounoulau a envie d’avoir la paix… mais ce n’est pas tout à fait ça (ô combien d’heures obstinées passées avec de petits buveurs récalcitrants, ou de gros paresseux gourmands ! )
Je trouve que ce geste, cette prise en main, est un véritable apprentissage, une réelle volonté de progresser et d’agir de son propre chef. Ne plus se laisser dorloter ni recevoir la béquée comme un nourrisson dépendant, mais agir et participer pleinement. Chez nounoulau, le biberon devient très vite un objet personnel, qu’on reconnait, qu’on attend avec impatience, qu’on peut déguster à sa guise, dans toutes les positions et toutes les situations !
Pour ce qui est de l’âge limite maximum »autorisé » dans l’utilisation des biberons… nounoulau se conforme scrupuleusement aux indications des parents (qui suivent souvent l’avis sacro-saint de leur pédiatre), mais la plupart du temps, le sevrage se fait naturellement vers 6-8 mois pour celui du repas de midi, au moment de l’introduction des purées et compotes… et, il faut l’avouer, parfois bien plus tard pour le biberon-doudou-choco du goûter !
Soyons réalistes, ce bibi là est un doudou… malgré les efforts de nounoulau pour nous aider à grandir, savourons encore un peu le temps du cocooning !
Miam !
Quelques détails plus conventionnels :
Les stérilisateurs domestiques sont encore d’usage courant, même si les autorités sanitaires françaises précisent que : « la stérilisation des biberons n’est pas nécessaire pour des enfants en bonne santé. » (cf Agence Française de Sécurité Sanitaire).
D’une part, un lavage, au goupillon, avec de l’eau chaude et du liquide vaisselle est suffisant, quand il est fait très vite après la prise du repas afin d’éviter la prolifération des bactéries (ou au lave-vaisselle).
D’autre part les dispositifs à micro-ondes ou les stérilisateurs du commerce ne leur permettent pas, au sens de la normalisation européenne (CEN) ou française (AFNOR), d’être qualifiés de véritables « procédés de stérilisation », car ils ne sont pas assez puissants.
Quelques détails encore moins drôles :
Le Bisphénol A (BPA), substance chimique très présente dans les plastiques alimentaires et notamment dans 90% des biberons a été mis en cause en 2008. Le BPA est soupçonné d’être un perturbateur endocrinien.
L’association médicale américaine a publié, en octobre 2008, une étude concluant qu’une hausse de la concentration de BPA dans l’urine augmentait de 39% les risques de diabète et de maladie cardiovasculaire.
En Europe, l’EFSA estime que les doses de BPA absorbées par les bébés sont trop faibles pour être dangereuses.
Certains fabricants de biberons ont décidé en 2008 de fabriquer des biberons sans BPA mais commercialisés plus chers, bien sûr. En France, l’Assemblée nationale a voté en juin 2010 l’interdiction du bisphénol A (BPA) pour les biberons. En revanche, ce composé chimique est toujours autorisé dans les autres plastiques alimentaires.