Une mine de papier mâché

Bien sûr, notre fête de Halloween ne saurait être complète sans un Jack o’Lantern dans les règles de l’art!


Nous inspirant d’un ancien bricolage proposé au Relais des Alouettes pour des lanternes de la Fête des Lumières, nous allons réaliser nos citrouilles de la même façon.

Matériel:
des ballons de baudruche, du crépon jaune et rouge, ou orange (je n’en avais pas, mais le jaune et rouge se mélangent bien), le choix du papier est important: crépon ou papier de soie, il laissera passer la lumière. Pour les plus grands, on peut préparer de la colle à tapissier, sinon, pour les bébés qui risquent toujours de mettre les doigts à la bouche on fabrique sa propre colle (voir l’article dans catégorie « astuce et recettes »), un petit bol, des pinceaux ou tampons, du vernis-colle pour la touche finale par nounou, un pot en verre et bougie chauffe-plat par citrouille.

Réalisation:
Découper et déchirer le crépon en morceaux plus ou moins régulier. Gonfler les ballons à la taille voulue (pas comme pour la piñata ou le panier en papier mâché, plutôt de la taille d’un potimarron…), le poser sur le petit bol. Encoller le ballon, poser des morceaux de crépon en les faisant bien chevaucher, encoller le crépon et recommencer l’opération plusieurs fois. On peut faire cela en plusieurs étapes car les petits se lassent vite d’une activité. C’est bien s’ils en mettent partout et beaucoup, la lanterne n’en sera que plus solide.

Laisser sécher. L’inconvénient de la colle-maison c’est qu’elle met plusieurs jours à sécher, contrairement à la colle de tapissier ou décopatch. Nous, on a un peu forcé le destin en plaçant nos compositions devant le soufflant du sèche-linge!
Pour obtenir un aspect brillant, on peut passer une couche de vernis colle (type décopatch) pendant que les petits sont au dodo, bien sûr!

Quelques jours plus tard, nous pouvons percer le ballon de baudruche (parfois il reste un peu collé, il faut l’aider à se dégonfler) et le papier ayant séché, on obtient une jolie forme arrondie.
On égalise les bords, on découpe les yeux, la bouche le nez et on n’a plus qu’à attendre la nuit pour allumer notre Jack’o Lantern à faire peur!

Entre Histoire et Légende…

Pour éclairer leur chemin en allant de maison en maison, les prêtres celtes portaient des navets évidés et découpés en forme de visage, où brûlait une bougie faite avec de la graisse humaine de sacrifices précédents. Ces navets représentaient l’esprit qui allait rendre leurs malédictions efficaces. Le nom donné à l’esprit qui habitait dans la citrouille était : « Jock » qui est devenu « Jack à la lanterne », d’où le nom de « Jack-o-Lantern », tiré d’un conte irlandais.


La légende de Jack-O-Lantern

Jack était un maréchal-ferrant irlandais, avare et ivrogne. Un soir, alors qu’il était dans une taverne, Jack bouscula le diable. Ce dernier, comme à son habitude, tenta de convaincre Jack de lui laisser son âme en échange de faveurs surnaturelles. Jack demande au diable de lui offrir un dernier verre avant d’accepter. Le diable se transforme alors en pièce de six pence afin de payer le tavernier. Jack le radin prend aussitôt la pièce et la glisse dans sa bourse qui contient aussi une croix d’argent : le diable ne peut plus se transformer à son contact. Jack propose de le libérer s’il ne vient pas réclamer son âme avant que ne se soit écoulé un an et le diable accepte.
Douze mois plus tard, Jack rencontre le diable sur une route de campagne : ce dernier réclame son dû. Jack lui demande de cueillir une pomme pour lui, avant de le suivre. Le diable grimpe sur les épaules de Jack et s’accroche aux branches du pommier. Jack sort alors son couteau et sculpte une croix sur le tronc de l’arbre. Coincé de nouveau, le diable fait la promesse qu’il ne prendra jamais son âme…
Quelques années plus tard, Jack meurt. Mais il se voit refuser l’entrée du paradis à cause de sa vie d’ivrognerie. Il se rend alors chez le diable : aux portes de l’enfer, celui-ci lui rappelle qu’il ne peut pas prendre son âme… Jack ne sait où aller. Il fait nuit, froid et un grand vent souffle. Jack demande alors au diable s’il n’a pas de quoi l’éclairer sur la route. Le diable lui donne une braise (cela ne manque pas chez lui…). Jack la met dans le navet qu’il mangeait alors pour la protéger du vent. Depuis lors Jack est condamné à errer comme une âme en peine au milieu des ténèbres…
La tradition irlandaise de creuser des navets lors de la nuit de Halloween (en souvenir des âmes perdues comme celle de Jack) fut remplacée, lors de l’exode massif des Irlandais vers les Amériques en 1845-1850 à cause de la famine, par celle de creuser des citrouilles qu’ils trouvèrent sur place. Cette tradition, plutôt campagnarde, ne s’est répandue partout aux États-Unis que depuis le début du XXe siècle.


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