C’est la chandeleur, chouette! On va faire des crêpes?
Non, on va faire des lanternes pour mettre en valeur nos chandelles!

Matériel:
du papier calque, du papier de couleur, de la peinture, de la colle, un couvercle de pot familial de cacao, des petits yeux mobiles en plastique (je craque pour l’expression drolatique que donnent ces petits yeux ronds, mais on peut s’en passer et peindre aussi les yeux).

Réalisation:
pour ces lanternes du bord de mer, j’ai choisi un thème marin (d’après une peinture vue sur le blog de nounoudunord, mine de trésors) à faire avec les petites mains. Mais bien sûr, ce n’est qu’un exemple et chacun peut laisser libre cours à son inspiration et peindre selon ses envies. Dans le cas du décor marin, il faut de l’organisation, car chaque poisson, crabe ou pieuvre a une couleur différente, donc il faut jongler entre les pots de peinture et les lingettes, mais le résultat vaut la séance de contorsions!

Pour faire les poissons ou la pieuvre (ou méduse), il ne faut pas mettre de peinture sur le pouce. Pour faire le crabe, on peut peindre une main après l’autre, ou se la jouer équilibriste comme nounoulau et tenter les deux mains en éventail! Ensuite, on fait les bulles avec un petit doigt trempé dans du bleu et les bouches avec un autre petit doigt trempé dans du rouge. Quand c’est sec, il ne reste qu’à coller les yeux et le tour est joué, pour donner vie à nos petites bestioles marines!

Enfin, nounoulau dégaine son fameux pistolet pour coller une bande de papier bleu afin de figurer le fond de l’océan (ou, soyons modestes, de l’aquarium,) cela permet d’atteindre le périmètre du couvercle qui servira de fond à notre lanterne, la le calque A4 ne suffit pas à en faire le tour. Il suffit d’y coller le bas de la feuille (la technique du collé-roulé a fait ses preuves) et notre réalisation est prête.

Il n’y a plus qu’à allumer notre bougie pour donner un petit côté chaleureux et si on ne ballotte pas la lanterne, cela ne craint rien, même si elle est en papier (c’est aussi pourquoi il fallait un couvercle de boîte au format familial, dont le diamètre est respectable. On peut aussi prendre un fond de boîte de camembert.) Nous voilà fin prêts pour fêter à notre façon la chandeleur, car le mot « chandeleur » vient du latin festa candelarum, fête des chandelles, où l’on avait pour habitude d’allumer des chandelles en signe de purification (une des vertus du feu).

Un peu d’histoire…

De nombreuses et anciennes fêtes païennes du mois de Février célébraient la fertilité au sortir de l’hiver, ainsi qu’une sorte de purification, de retour à la lumière.Les romains célébraient, avec des torches, la quête de Démeter à la recherche de sa fille Perséphone enlevée par Hadès, dieu des enfers, donc des ténèbres. La fête des chandelles symbolisait le retour à la lumière de la fille de la déesse, pour quelques mois de l’année. Les Celtes priaient, avec des flambeaux, la déesse Brigit de purifier la terre avant les semailles. Les Scandinaves fêtaient la fin de l’hibernation de l’ours et son retour à la lumière au sortir de sa caverne.
Enfin, au XII^e siècle, l’Église catholique tenta de remplacer ces cultes païens par la fête de la Présentation de l’enfant Jésus au Temple et de la Purification de Marie (tradition des relevailles, 40 jours après la naissance, fête à l’origine hébraïque…). Au lieu de torches et de flambeaux, on utilisa alors des chandelles, bénies dans les églises, que l’on gardait allumées, aussi bien pour repousser le mauvais sort que pour protéger les semailles d’hiver.

Car c’est aussi à cette époque de l’année que les semailles commençaient, on se servait alors de la farine restante pour faire des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir. C’est pourquoi, malgré nos envies d’originalité et de chandelles, nous n’avons pas échappé à la tradition et nous avons quand même engouffré de grosses piles de crêpes (histoire d’être prospères!) !!!