Motivations et profession

J’ai décidé de devenir assistante maternelle agréée car j’aime bien les enfants. Ah ah ! Quel poncif !

J’ai décidé de devenir assistante maternelle dans le but bien précis d’accueillir des enfants de moins de 6 ans à mon domicile, afin qu’ils bénéficient d’un accueil chaleureux, convivial, adapté à leur rythme, tout en exploitant des avantages que peut apporter une mini-collectivité et les notions d’échange et de partage qui l’accompagnent, puisque mon agrément m’autorise à accueillir quatre enfants et que j’ai moi-même trois enfants.
Je considère véritablement cette profession comme faisant partie du domaine des services à la personne. J’ai, bien sûr, certains « principes » éducatifs personnels mais je m’efforce toujours d’agir dans la continuité du projet éducatif des parents qui m’emploient.
Les qualités requises pour faire ce métier sont: la bonne humeur, la douceur, l’inventivité, mais aussi la fermeté et une bonne dose de patience. Des facultés de pédagogue sont à mettre en œuvre chaque jour, aussi bien pour être à l’écoute des besoins de l’enfant que pour y répondre. Il faut savoir développer une communication adéquate aussi bien avec les enfants qu’avec leurs parents.

J’accorde une lecture littérale du nom de ma profession:

« assistante« , mon rôle est d’assister, d’accompagner, (surtout pas de remplacer ou de pallier) les parents qui me confient leur enfant;
- « maternelle », mon rôle n’est pas seulement de changer des couches, donner des biberons et veiller à la sécurité, il est aussi de maintenir l’affection et la confiance dont les tout-petits ont besoin dans leur tendre enfance.

Certains parents craignent ce rapport affectif qui se noue entre un enfant et sa nounou, créant ainsi une rivalité qui n’a pas lieu d’être. L’assistante maternelle n’agit pas en concurrence avec les parents mais en accord avec eux et l’affection qu’elle porte aux enfants n’est que bénéfice. Cet attachement aide au bon développement de l’enfant, c’est le signe, non pas que l’enfant aimera moins ses parents, mais plutôt qu’il a reçu assez d’amour pour le partager à son tour, en toute sécurité.

De mon point de vue, un parent épanoui apprécie que son enfant reçoive (et donne) de l’affection, car quand on aime on cherche le bonheur de l’autre et non à le posséder pour soi. Je ne considère pas qu’en tant qu’assistante maternelle j’usurpe une place privilégiée, par contre, il est vrai que je ne fais pas ce métier juste pour « garder » des enfants. Ils sont accueillis comme en famille, avec tous les liens affectifs et la complicité qu’on peut tisser en plus du projet éducatif.

Ce petit topo n’est pas seulement du domaine du concept, mais il est suscité par ma propre expérience de jeune maman-employeur (il y a des siècles de cela), déracinée et démunie : j’avoue que j’ai éprouvé ce pincement au cœur au moment de faire garder mon aîné et choisi la crèche en me disant : « Comme ça, plusieurs personnes s’occuperont de lui et il ne s’attachera à personne! »
Après trois mois d’expériences catastrophiques de la collectivité, avec son cortège d’agitation et de microbes; j’ai changé d’opinion et rencontré l’excellente « tata Françoise » qui a su apporter l’affection et la sérénité dont nous étions tellement avides: mon bébé et moi-même. Pas même un pincement au cœur quand il ne voulait pas rentrer avec moi le soir, au contraire: j’étais soulagée de le savoir heureux pendant que j’allais travailler.
Mes fils ont reçu, en plus d’un accueil sérieux et cadré, l’entourage épanouissant d’une vraie famille, l’affection d’une vraie « tata » et je m’efforce d’avancer sur ses traces.


Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Les balises HTML ne sont pas autorisés.