Que fait nounoulau le samedi ?

Elle coupe du bois en prévision de l’hiver rigoureux?


Non!

Elle suit un atelier d’éveil musical avec le service de Formation Professionnelle Continue ÉCLIPSE (en collaboration avec l’association ARDEPAMF13).


Grâce à l’énergie communicative de notre organisatrice, Sylvie Ubaldo, présidente de l’association « Enfanthym », nous nous sommes retrouvées dan
s le matin glacé, petite troupe enthousiaste d’assistantes maternelles réunies sous la houlette de notre formateur Michel Melchionne, musicien, chanteur, compositeur à ses heures.
Très étonnées, nous l’avons escorté dans la salle des Associations du Rove, les bras chargés de canisses, de tasseaux, d’outils, de ficelle et de scotch (et d’une guitare, ouf!)!

Nous nous sommes installées en cercle dans un premier temps, pour une introduction historique à la musique.
Avec beaucoup de pédagogie, Michel Melchionne nous a fait réfléchir et dialoguer sur « l’invention » de la musique et les premiers instruments  dès la préhistoire, ponctuant les moments de réflexion par des séances rythmiques (avec les mains, le souffle, un sachet…)
Enfin, c’est tout naturellement que de la théorie sur les matériaux de construction (de la simple pierre entre
choquée au travail spécialisé du luthier) notre fin pédagogue nous a conduites à son objectif (et vers les tables ateliers): nous faire construire nos propres instruments!

Voilà la petite volée d’assmats éberluées en train de scier, de clouer, de trouer et de coller! Un vrai ATELIER musique au sens propre comme au sens figuré!

Parmi tous les instruments, tels des maracas en boîte de conserve, des bâtons de pluie en rouleau de papier, des mailloches en bambou et bouchon, des claves en manche à balais, des cazzoos en canisses, deux gros ouvrages nous ont occupés une grande partie de la journée, nécessitant coopération et réflexion : le xylophone et la flûte de pan.

Matériel pour le xylophone:
une boîte de bouteille de vin en bois (nous avions un petit Château Margaux, excusez-nous du peu…), de l’isolant pour fenêtre, des tasseaux de bois, de la ficelle de lin, une scie, un diapason, une mailloche.

Réalisation:
coller l’isolant sur les deux bords longs de la boîte (afin que les tasseaux puissent vibrer), découper un tasseau d’une grande longueur (à peu près 30 cm) afin d’avoir le son le plus grave de la gamme choisie.

Si on est très précis, on peut chercher le LA avec un diapason pour accorder notre xylophone. Nous, nous sommes parties au hasard et avons abouti de façon empirique à une gamme en RÉ, dixit notre professeur.
Découper des lamelles de plus en plus petites, tout en testant l’écart de son avec la mailloche (bambou, bouchon, scotch d’électricien).

Nous avons découpé 8 lamelles qui sonnent bien ensemble (il est normal qu’elles ne soient pas régulièrement décroissantes, car le bois ne sonne pas toujours de façon logique selon son épaisseur, sa courbe). Enfin, lier les lamelles (en partant de petits trous faits aux extrémités de la boîte), sans trop les serrer!


Et voilà! On peut jouer! « Au clair de la lune », mais Michel Melchionne nous apprend aussi des chansons de sa composition, ou les mélodies de « Circus Baobab » et « Il tape sur des bambous », inévitablement!

Matériel pour la flûte de Pan:
des cannisses, de la ficelle de lin, une scie, un tournevis.


Réalisation:
couper des portions de canisses en veillant à avoir un nœud qui bouche le fond et qui ne soit pas percé. Évider et nettoyer le tube à l’aide d’un tournevis, tester le son. Lier les tubes avec la ficelle de lin. Pour faire plus solide, ajouter un petit canisse fin en travers et en diagonale.

Voilà une jolie flûte de Pan très zen et naturelle… mais il faut avoir l’expérience d’un Michel Melchionne pour en tirer des sons harmonieux!
J’avoue que lorsque j’essaie de m’en servir, cela ressemble plutôt à un sifflet perceur de tympans (ça ne sera pas trop discordant au milieu des enfants !)

L’après-midi s’est terminée en une joyeuse séance de chant, Michel Melchionne nous ayant appris des comptines et des canons et nous accompagnant à la guitare tout en nous expliquant au passage quelques notions de solfège.

Fin de la première partie de ce stage: nous sommes reparties, non avec des échardes dans les doigts, mais avec des mélodies plein la tête et la hâte de retrouver les loulous pour chanter et produire de nouveaux sons!


 

10 comments on “Que fait nounoulau le samedi ?

  1. Bien ! Laurie !! T’as vu tout de suite que je n’étais pas toute seule dans ma tête : Ubaldi c’est au pluriel !! en fait, moi, c’est Ubaldo !! lol

    Allez, va c’est pas bien grave, au moins à plusieurs je ne m’ennuie pas !!

    Vivement la deuxième journée… mais tu sais Eclipse propose un module 2… à suivre !

  2. génial ! c’est une démarche qui va te permettre je pense d’ouvrir des tas de possibilités de créations et pas que dans la musique. surtout après une bonne bouteille.

    • Coucou! Oui, sur les chapeaux de roues avec de nouveaux contrats et des bébés qui ne sont pas encore lassés de m’entendre jouer les mêmes rengaines!!! En plus, j’ai cassé ma corde de mi ! Et par chez toi, la vie toujours en mélodie?

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